La Librairie Ys invente le roman numérique enrichi en 3D-relief
Pour son troisième anniversaire, la Librairie Ys lancera le 1er juin 2011, pour la première fois au monde, une offre de romans numériques enrichis en trois dimensions, grâce à une technologie révolutionnaire.
Passionné de nouvelles technologies, libraire de formation, Clément Latzarus a créé en juin 2008 la Librairie Ys, spécialisée en science-fiction, et la plateforme numérique e-Bélial’ en septembre 2010. C’est en voyant le film Avatar au cinéma, fin 2009, qu’il a l’idée d’appliquer le même procédé à la littérature.
“La science-fiction est un genre qui se prête parfaitement à la lecture en 3D”, explique Clément Latzarus en fin connaisseur. “C’est une littérature principalement consommée par des adolescents, qui privilégie l’action à la réflexion. Il faut que ça bouge en permanence, que ça tire au laser, que ça court, que ça explose de partout : il faut des émotions fortes ! Le lecteur de SF met son cerveau en pause et s’attend à en prendre plein les yeux, au cinéma comme en littérature.”
Une technologie révolutionnaire
Après un an et demi de recherche et de développement, la technologie révolutionnaire 3DPub, basée sur le standard ePub et le langage 3DML, est enfin prête. Et le résultat est époustouflant. Compatible avec les liseuses actuelles, elle nécessitera toutefois l’achat d’une paire de lunettes stéréoscopiques. Pour un plus grand confort, on pourra également se procurer une liseuse auto-stéréoscopique avec scanner rétinien intégré. La technologie ne permet pour l’instant que de traduire du texte en 3D, mais l’utilisation d’images à moyen terme n’est pas exclu.
Côté contenu, la Librairie Ys a déjà conclu un partenariat avec cinq grands éditeurs français de science-fiction ce qui lui permettra, dès le lancement de l’offre, de proposer une quinzaine de romans traduits en trois dimensions, dont le roman Flatland d’Edwin A. Abbott.
La lecture en 3D permettra également de grandes avancées dans le domaine de la protection des droits d’auteurs, grâce à de nouvelles mesures techniques de protection, les fameux 3DRM Retina. “Chaque livre 3D acheté via la librairie sera encrypté d’après votre empreinte rétinienne avant le téléchargement.” explique Clément Latzarus. “Au moment de la lecture, si les lunettes vous reconnaissent en tant que propriétaire du livre, celui-ci sera décrypté. Mais si n’importe qui d’autre tente de le lire, par exemple si quelqu’un lit par-dessus votre épaule dans le métro, de son point de vue, la page sera couverte de symboles incompréhensibles.”
Un résultat époustouflant
Les livres en 3D ont déjà été testés sur un panel d’une centaine de volontaires dans le plus grand secret. Les premiers retours sont très positifs. “Les mots sortent de l’écran, c’est incroyable.” dit Jean-Claude “J’ai presque l’impression de pouvoir les toucher du bout des doigts, comme s’ils étaient juste devant moi.” “On a vraiment l’impression d’être à l’intérieur du livre, entre les pages, avec les lettres tout autour de nous,” explique Muriel “c’est très immersif comme sensation, on s’y croirait.” “Lorsque je lis plus d’une heure d’affilée, il m’arrive de saigner du nez” rapporte toutefois Damien “mais ça vaut vraiment le coup !”
Le premiers modèles de liseuses 3D ne sont toutefois pas encore parfaits : la lecture ne peut pas se faire en plein soleil, ni dans le noir complet. L’appareil doit se trouver exactement en face des yeux du lecteur, à une distance comprise entre 30 et 40 cm du visage et il doit être absolument immobile. Clément Latzarus, confiant, assure que ces premiers défauts de conception seront rapidement corrigés avec l’évolution de la technologie. “Dès l’année prochaine, on aura des modèles de liseuses 3D autostéréoscopiques qui n’auront plus besoin d’être branchés en permanence sur secteur et qu’on pourra emmener partout avec soi, par exemple pour lire dans le bus.”
“Le livre est un média qui n’a pas beaucoup évolué au cours des cinq derniers siècles, mais le livre numérique en 3D est un véritable bouleversement, sans aucun doute la première véritable révolution depuis Gutenberg.” explique Clément Latzarus, très enthousiaste. “D’ici quelques années, plus personne ne lira de livres en 2D.”